Une stratégie de lutte

En relation avec la lutte contre cet insecte, il y a deux aspects biologiques qui sont essentiels:

  1. Les larves qui sont les œufs que les insectes adultes mettent sur la surface des feuilles, se développent et s’installent à l’intérieur des tiges de riz; cela fait que, excepté les premiers stades larvaires, elles sont relativement peu sensibles aux insecticides conventionnels.
  2. Les populations de C.suppressalis du Delta se développent jusqu’à 3 générations en un an et chacune de ces générations établit une relation avec la plante de riz.

Comme on peut observer grâce au tableau ci-dessous, la stratégie de Probodelt est basée sur le piégeage massif des adultes avec la phéromone sexuelle synthétique comme attrayant, et dans l’application de seuils de traitement qui permettent le non développement des larves des générations suivantes. Nous n’appliquons que les insecticides dans les zones où les niveaux le requièrent. Il est intéressant de noter que bien que les insecticides ont rôle assez limitée, le traitement que Probodelt fait avec les captures massives rend les insecticides efficaces, d’une manière ininterrompue, durant toute la période de la pyrale.

On s’initie le contrôle de la pyrale au milieu du mois de mai avec le placement dans le domaine des pièges avec phéromone pour le piégeage massif d’adults.

Simultanément, au commencement de la saison on met en place les essais nécessaires pour la vérification du fonctionnement correct des phéromones utilisées. En cas de mauvais fonctionnement, on peut avoir le temps pour agir et pour éviter que les pièges cessent de capturer. Ces essais se maintiennent jusqu’à la fin de saison, au milieu du mois de septembre.

Vers la fin du développement des larves de 1a première génération des échantillonnages sont réalisés pour déterminer la densité de plaies et pour ainsi situer les aires où un traitement possible chimique contre les larves de la 2nd génération peut être rentable (des seuils de traitement UT2).

Déjà en août, avec le développement des larves de 2nd génération avancée, et avec l’objectif de situer les aires où un traitement hypothétique chimique peut être rentable contre les larves de 3ème génération, on recommence à réaliser des échantillonnages pour déterminer la densité de plaie (des seuils de traitement UT3).